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envoyé par garmot

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Ma PouBeLLe GéAnTe

GhoSt By ChriS

jeudi 17 avril 2008

Quand le vide fait le plein

Quand le vide fait le plein c'est qu'il est déjà trop tard...
On croit que l'on maîtrise encore la situation mais non.
Tout commence par un silence, au départ apaisant puis oppressant. Je regarde mon corps dans le miroir. Mes membres sont inertes: mes seins tombent, mes jambes reflètent le mou d'un sport oublié. Les rides conquièrent mon visage en héros du temps.
Je regarde passive, impuissante la vie me bouffer tout cru. J'ai donné la vie avant qu'elle me reprenne.
Le vide, lui, tisse sa toile, discret, insidieux et puissant. La fougue de l'insouciance termine sa course et l'élixir de l'envie n'a plus d'effet.
Je cherche, je puise mais mon sac est vide !
Qui donc a mangé mes réserves. Qui s'est englouti trente ans d'inspirations débordantes? Je regarde mes mains, cherchant une réponse, en vain.
Elles se retournent et m'ignorent. " Sous tes yeux morts, nous vieillissons sans agir. Figées nous sommes, desséchées nous finirons sans que tu aies eu le temps d'agir."
Je me lève, mes jambes me lâchent à leur tour et se mettent à trembler. Je tombe à genoux les supplient de me porter encore un peu. Mais il est trop tard. le vide est en moi et me consume de son néant gourmand. Plus de but, plus d'envie, tous sont à l'abri. Difficilement, j'amène mon corps vers une ultime union: Allumer une cigarette.
Le briquet se dresse victorieux de connaître à jamais une destinée toute tracée même si lui aussi va se vider. Il aura servi à quelque chose.
La cigarette aux lèvres jubile, la flamme va l'embraser, elle va vivre son heure de gloire elle aussi, consumer sa tâche vaillamment, aller et venir dans une fumée insolente.
Mes poumons crient, mes yeux pleurent, ma gorge se nouent,je resserre mes doigts en une dernière étreinte sur ce mégot à bout de souffle. J'aspire, j'expire, mon corps se crispe. Mes membres se révoltent, ils luttent contre ce vide insistant. Ma tête appellent à l'aide, mes cheveux dansent et invoquent l'espoir d'une idée... Mes yeux se font plus que jamais séducteurs et scrutent un futur flou lui demandant de leur octroyer son attention. Je sens l'affrontement proche. Le sol se dérobe sous mes pieds, je prends de l'altitude alors que mon corps s'envole dans un mouvement de vagues spasmodiques. Puis ce sont mon ventre et mes hanches qui suivent le rythme d'un son silencieux. Bouger pour faire le vide. Avant que ce vide termine de m'éteindre. Occuper l'espace avant qu'il m'aspire. Aimer le temps afin qu'il me déride. Je retombe molle et fatiguée, mais fière de n'avoir succombé à ce néant persistant.
Du moins pour aujourd'hui...

Mais qui donc vaincra?
Conseil de degustation sonore et inspirations
par LAMB "One"

L'aDuLTe eRre

C'était hier. Il était là assis à côté de moi, ses cuisses bougeaient au rythme de l'artiste. Je sentais le tissu de son jean frotter contre le mien. Les vibrations du groupe emplissaient le stade et tous les vides que j'avais en moi. Du coin de l'oeil, je guettais ses mouvements. Mon coeur en redemandait. Mes mains sur les genoux, en pleine négociation intérieure exprimaient: vais-je oser effleurer sa jambe du bout des doigts? A peine le début d'un signe de ralliement entre mes espoirs et sa jubilation. La peur d'être collante, de la groupie qui ne se détache pas. En un concert, 7 ans de questions resurgirent encore quasi intact. Pourquoi lui , pourquoi cette ténacité, à quoi cela me sert-il?comment démêler l'objectivité du ressenti. C'est en cette dernière que l'énigme "N" vit et prospère depuis des années. Quelque soit mes rencontres, ma vie, mes amours, il est là et ne s'efface pas. La boîte de Pandore au masculin. Le rationnel au galop se charge d'alléger mon quotidien en phrases toute faites ou autres métaphores malines. Mais aucune d'entre elles ne réussissent à calmer le feu qui brûle en moi. Les instants passés avec lui ne laissent pas le temps d'être rassasiée. C'est ce qu'il aime et l'exalte. L'image de l'homme parfait "expresso", instantané. Mon Dorien Gray. J'ai 30 ans et toutes mes dents (ou presque). Je me targue d'être une femme au regard juste sur la vie. J'aime aller au fond des choses et comprendre les émotions qui nous traversent. Il est clair que si l'énigme était résolue, je n'écrirais pas là aujourd'hui et l'enjeu serait moins de taille. Mais je suis comme une aveugle parmis les loups. L'instinct ne suffit plus, il faut réagir avant de se faire bouffer. J'ai besoin de réponses, de témoins, d'un rationnel inconnu qui m'aideront à me défaire de ce fantôme, si vivant encore à mon esprit.

Dim's instant